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Le pays a toujours raison

Montréal, Leméac, 2024.

Au cours de l’hiver 1965, si ma mémoire est bonne, mon ami Jean Marcel, quasiment inconnu à ce moment-là, me demande de le recommander à Jacques Ferron, que je fréquente depuis quelques années, car il ambitionne de lui consacrer une étude à la fois biographique et critique. Ce que je m’empresse de faire, imaginant non sans amusement le duo que formeraient l’écrivain iconoclaste d’une subtilité parfois déroutante et l’apprenti médiéviste, disciple du chanoine Groulx. Mais, en lisant ce premier volet de leur correspondance, force m’est de constater qu’ils n’ont guère tardé à se définir l’un à l’égard de l’autre, faisant flèche de tout bois, qu’il s’agisse d’histoire, de religion ou de littérature. On se délecte de ces joutes oratoires où ils rivalisent d’érudition, non sans ironie de la part de l’aîné. Après les avoir accompagnés au cours de ces trois premières années durant lesquelles leur relation se consolide et s’approfondit, le lecteur sera curieux de connaître l’évolution d’un compagnonnage qui ne prendra fin que dix-sept ans plus tard, à la mort du maître.

— André Major

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