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Le chant de Gilgamesh

Montréal, VLB éditeur, 1979 ; Montréal, Lanctôt éditeur, 1998.

Ce récit a cinq mille ans : les aventures de Gilgamesh et d’Enkidou datent des tout débuts de la civilisation occidentale. Admirablement traduit par Jean Marcel, Le Chant de Gilgamesh permet de jeter un oil sur ce qui se trouve au-delà des sources bibliques de notre culture. Il faut souligner cette réédition d’un ouvrage qui, pour avoir été réalisé au Québec, a cependant sa place, en compagnie d’Homère et de quelques autres, au rayon des ouvres fondatrices de notre civilisation.

 

L'histoire commence à Sumer. Plus haut que l'Égypte, plus haut que la Chine, il y eut donc, entre le Tigre et l'Euphrate, une civilisation première de l'humanité, les premières cités, les premières lois, les premières monnaies d'échange des biens, les premières traces de l'écriture, les premiers textes de littérature... Et parmi ceux-ci, le plus ancien de tous, "Gilgamesh". Nous voici en effet devant le premier récit de l'histoire qui nous soit parvenu. Il a cinq mille ans. Premier d'entre tous, il interroge déjà ce que les textes et toutes les littératures à venir ne cesseront d'interroger: la vie, l'amour, la mort... ous voici par conséquent, non seulement devant l'origine même de la narration, mais aussi devant totues les interrogations secrètes qui vont hanter la narration, justifier peut-être même son existence. Le récit de "Gilgamesh" est cette blessure primordiale dont la narration garde toutes les traces d'une cicatrice secrète.

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